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tion de cet excellent tableau, qui est du plus beau
coloris et de la plus grande conservation. Il est
peint sur toile, de quatre pieds un pouce et demi
de haut, sur trois pieds et demi de largue.
N0. 4L Enlävemrnt deDäjcMzire. Le trait mor- .
tel däcoche par la main dl Hercule, a dejä atteint
le Centaure; il läche sa proie, il tombe, et ctest
le moment que le celebre artiste a choisi pour
montrer la douleur, la tendresse et la soif de la
vengeance luttant ensemble sur le corps du mal-
heureux Nessus. Ses yeux x7ont se fermer potir
toujours; il les tourne encore avuec tendresse sur
sa proie, que la defuillance de ses forcers lloblige
dlabandonner. Sa bouche präte a xrendre le dernier
soupir, ne slouüvre (gfae isoizr lui girräparer sa Ven-
geance; ses mains ivriesencteirrt a Dejanire sa che-
mise ensanglanteeä; il lfsrexroit cime ce funeste pre-
sent le veyngäera un jour de son ennemi, et cette
espera,n,c=ei}, aux approches de la mort, diminue ses
souffrances. Dejanire, de son cote, descend (le
dessus la croupe du monstre, dont lletat ne lui in-
spire point de pitie. Irleureuse detre delivree du
danger quielle vient de courir, le contentement est
peint sur sa physionomie; ses regards se tournent
du cote dlou la Hurlzche est partie; Clest 1a qulest
son epoux, le heros qulelle adore.
Ce charmant tableau est dlune touche belle
et legere; les carnations en sont fraiches, peintes
au premier coup et sans epaissetir, de maniere
que le fond en certains exidroits, est a peine re-
couvert. Il en resulte un transparent admirable.