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Murhardsche
ôibliiothek der
Stadt Kassel und
Unde<sbibliofhek
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Tableau
historique et topographique
de Cassel
maison de plaisance de Sa Majesté
le Roi de Westphalie
traduit de 1* Allemand,
Casse! et Mar bourg, chez J. Chr. Krieger.
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Bîbliothek der
Stad* Kassei und
Landesbibliothek
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JLa maison de plaisance de Napoleonshohet
située à la distance d’une lieue au Nord-
Ouest de la capitale de Cassel, est disposée
au pied des montagnes de la forêt d’autour.
Favorisé par la situation romanesque au
penchant d’une montagne majestueuse l’art
est parvenu à achever ce chef d’oeuvre sans
pareil en Allemagne et peut-être en Europe;
car c’est ici où le phisicien tel que le con-
noisseur de l’art trouvent une satisfaction
egâle. Mais il faut avoir parcouru soi-même
ces contrées délicieuses, il faut avoir senti
l’impression vive, causée par la vue de tou-
tes ces beautés au-dessus du pinceau de
l’artiste, pour pouvoir se faire une idée
juste et digne des charmes de ce bel endroit.
V
!
x
Une allée magnifique et tout droite de
tilleuls, d’une lieuë de longueur, commence
à la porte de Napoleonshôhe, et, passant par
le faubourg du même nom, et à coté des
villages de Wehlheiden et de Wahlershau-
sen, en montant tout insensiblement, fait
la communication de Cassel avec Napoleons-
hohe.
La position elevée du cliateau de Napo-
leonshohe et de ses parties, qui s’étendent
au pied des montagnes de la forêt d’autour
et montent jusqu’à leur sommet, donne un
prospect magnifique et illimité dans la grande
vallée, au milieu de laquelle est située la
ville de Cassel. Cette vue n’est bornée que
dans un grand eloignement par des montag-
nes encore plus elevées.
Un grand nombre de villages, de cam-
pagnes fertiles et de prairies arrosées par
la Fulde en plusieurs détours sp présentent
alors à nos yeux enchantés de tant de char-
mes et de beautés, semblable à une charte
géographique. L’etendue, de ce prospect
/élargit encore plus que l'on se rapproche
du haut de la montagne, et c’est aux jours
sereins du printems qn’il se perd enfin dans
le bleu de l’horizont. Il estrhien probable,
que la montagne sur laquelle Napoleonshohe
est disposée ait-été un Vulcan dans les temps
reculés; elle en porte encore le charactère
dans ses ruines. Les masses de pierres im-
menses, que l’on y voit rependues, sont pro-
bablement des produits d’un ancien Vulcan.
Mais l’histoire et même celle des temps les
plus reculés ne nous a pas conservé des re-
lations, quand ou à quelle epôquele feusou-
terrein ait liquéfié ici les torrents de lave,
et jetté vers le ciel des entrailles de la mon-
tagnes ces morceaux de rochers et ces pier-
res. L’on ignore de même la phisiognomie
et la disposition naturelle de ces contrées
dans ce temps-là, et si elles aient été habi-
tées ou desertes. Des milliers d’ans sont
vraisemblablement écoulés, dès que le feu
souterein est eteint et son existence se perd
dans les temps primitifs. Il est de même
probable que ce terrein ait été autrefois in-
ondé par des flots de mer.
Une quantité nombreuse de coquilles de
mer, plusieurs pétrifications et figures de
poissons, que l’on trouve encore actuelle-
ment et même au sommet de la montagne,
en donnent l’epreuve*
Mais à présent s’elevent des palais et des
dispositions surprenantes sur ce meme ter-
roir, où dans les siècles reculés se brisoient
les vogues de mer et couloient les torrents
d’une lave ardente. Là, où il n’y avoit que
des rochers deserts, les restes des révolu-
tions soutereines d’un Vulcan , verdissent à
présent des bocages, fleurissent des arbres
fruitiers, des fleurs et des herbes de toute
espece et des parties du monde les plus
éloignées. Il seroit aussi impossible de don-
ner une description exacte des superbes
parties à l’angloise, des bois et des jardins,
qui forment ce magnifique ensemble, qui à
l’etendue de plusieurs lieues autour du châ-
teau est coupé en plusieurs directions par
des chemins et des sentiers nombreux, que
de vouloir représenter l’impression et l’effet
causés par ce prospect; cependant il est sûr
et confirmé par l’experience journalière que
tout ce que l’etranger en ait jamais attendu
a été toujours de beaucoup surpassé-
L’amateur et le connoisseur de l’architec-
ture, de la peinture et de la sculpture tel
que le jfhisicien trouvent ici richement sujet
pour contenter leurs désirs et certainement
personne ne quittera jamais Napoleonshohe
sans voir parfaitement accompli tout ce qu’il
en attendoit.
La quantité d’arbres, d’arbrissaux, de fleurs
et d’autres végétaux rares, soit du pays,
-soit de l’etranger, qui se sont multipliés dans
les parties excellentes de Napoleonshohe est
fort considérable; mais il meneroit trop
loin d’en donner ici l’enumeration exacte,
et quand même ce seroit au gré du phisi-
cien et du botanic il n’en seroit pas ainsi
pour le reste du public, qui ne veut que sa-
tisfaire à sa curiosité ; nous passerons
donc à l’abrégé de l’histoire de sa fonda-
tion.
Napoleonshohe porta autrefois le nom
de Weissenstein, nom qui tenoit son ori-
gine d’un grand rocher blanc, qui s’eleve
encore à présent derrière l’aile gauche du
chateau.
Selon les plus anciens rapports sur l’e-
xistence de cet endroit, il y avoit ici un
couvent de religieux et après cela de reli-
gieuses de l’ordre de St. Augustin. Dans
les anciens actes, qui existent encore, ce
cloître est nommé Ecclesia in lapide albo.
L’on rapporte, qu’il ait été fondé par un
magistre de Fritzlar, nommé Boniface ou
Bovo, qui vivoit au douzième siecle. Se-
lon le conseil de ce Boniface les habitans
du village Dytmelle (à présent Kirchdit-
mold) remirent l’endroit de Weitzenstein à
l’assemblée des moines du convent à Fritz-
lar et en reçurent la confirmation de la
part de l’archeveque Henri à Mayence.
Quoique l’année même de la construction
de ce cloître n’est pas à fixer avec préci-
sion, il est cependant vraisemblable, qu’on
l’ait commencée bientôt apres la dite-con-
firmation. Dilich la fixe à la même année,
c’est à dire en 1143. Deux ans après il se
fit l’inauguration solemnelle de l’eglise,
dediée à la St. Vierge et à tous les Saints,
par le même Archevêque Henri de Ma-
yence.
m
Faute de relations historiques on ne
peut fixer l’epoque, ni rapporter l’oc-
casion ou le convent fut évacué et cédé
aux religieuses de St. Augustin. L’on sait
seulement que celles-ci le possédèrent déjà
en 1196, qu’il etoit sous un prieur et sous une
prieure, et qu’un certain Bruno y etoit pri-
eur cette année, duquel un document de
confirmation d’une vente de terres de l’ar-
cheveque Conrad de Mayence fait mention.
Les comtes de Schaumbourg en etoient pa-
trons. En 1217 le Landgrave Louis de Thu-
ringue le prit sous sa protection et lui ac-
corda l’exemption de la douane. Dans la
suite plusieurs Landgraves de Hesse lui
conférèrent encore plusieurs prérogatives et
immunités; Henri premier entr’ autres li-
béra en 1298 la métairie Allenfeld, qui apar-
tenoit à l’eglise de Witzenstein, des impo-
sitions dont elle etoit chargée. Les Land-
graves Othon, Louis second et Henri trois
lui conférèrent encore en 131?, 1466 et
1483 plusieurs autres immunités. En 1402
il y fut religieuse la Princesse Mechtilde,
fille du Landgrave Guillaume premier. Ce
Prince assura au convent 1000 florins, en
cas que la princesse seroit confirmée. Cette
somme fut payée au couvent en 1500 à la St.
Walpurge. La reformation étant établie
sous le régné de Philippe le Genereux, ce
couvent partageoit le sort des autres du
pays; il fut sécularisé et en 1527 l’on y
constitua un bailli. Tel resta l’ancien cou-
vent jusqu’au régné du Landgrave Maurice
le Savant. Ce Prince attiré vraisemblable-
ment par la site romanesque de cette con-
trée, y construisit l’ancien chateau , disposa
plusieurs parties de plaisirs et des jardins
dans ses environs et y faisoit son séjour
favori, ou, éloigné du spectacle du monde,
il se récréa des charges et des affaires du
gouvernement. Il nommoit ordinairement
par préférence cet endroit chéri Mauritio•
lum Leucopetraeum, villam Mauritianam ou
Moritzheim.
Le chateau avoit un corps de logis et
deux ailes. Les apartements du prince
etoient au corps de logis. Aux deux coins
vis-à- vis de Cassel les deux inscriptions
suivantes etoient gravées en pierre l
Anno 1606. 25 Juny
très fratres fundam jecerunt (Otto) Mau-
ritius junior, Hass. Landgrav. A. aetatis 6.
Wilhelmus, Hassiae Landgravius
A. aetatis quarto.
A peu de distance de l’entrée à l’aile
gauche il y avoit un puits quarré, qui avoit
cette inscription, dont, da même que de
la précédente, le Landgrave Maurice lui-
même etoit l’auteur :
Urbs habeat curas, qui me mihi reddit
agellus
Hortule fac placeas fac hortule dulcis in-
emptas
Ut fundat domina libéra, mensa dapes.
Le jardin disposé prés du chataau etoit
entouré d’une muraille de pierre. Le pa-
villon y avoit autrefois une chapelle; en
haut il y avoit une belle salle et en bas
un bain d’etain, trois étangs etoient au
dessous du jardin..
— II
Le feu Landgrave Frédéric second faisoit
de Napoleonshohe son séjour favori. Il l’em-
bellit et le meubla non seulement avec un
goût exquis mais il employa aussi une somme
de 30000 ecus à la restauration de l’octa-
gone, des aqueducs et des autres parties qui
avoient été extrêmement endommagées pen-
dant la guerre de sept ans par les armées
étrangères. C’etoient particulièrement les
aqueducs qui avoient été presque entière-
ment ruinés. La plupart des tuyaux de
plomb et d’autres chosee de ce métal avoient
été en proie aux ennemis.
Le dernier souverain de Hesse faisoit en
1787 abattre l’ancien chateau et construire
à sa place l’edifice superbe et magnifique
que l’on y voit à présent, et qni, par rap-
port à sa construction et aux choses remar-
quables qu’il contient, en a peu de sem-
blables en Europe. Il lui conféra le nom de
Wilhelmshohe, Sa Majesté le Roi de West-
phalie fut bientôt frappé par la beauté de
cet endroit admirable et le jugeant digne de
porter le nom de son grandfrere le
nomma Napoleonshohe.
1
Derrière le chateau, à la descente de la
montagne de la forêt d’autour le Landgrave
Maurice disposoit en 1615 une espèce de
cascade et de grotte qui descendoit jusque
dans le voisinage du chateau, et qui por-
toit de son constructeur le nom de Moritz-
grotte. Aucun vestige de cette disposition
s’est conservé; mais encore au commencé-
ment de la derniere moitié du siecle passé
l’on y vit la baze des murailles.
L’ancien chateau de Weissenstein est resté
apparemment dans son état primitif durant
beaucoup d’années depuis la mort du Land-
grave Maurice, car on ne trouve point de
rapports dans l’histoire de ses successeurs
qu’ils l’aient d,aigné d’une attention particu-
lière , ou qu’ils aient eu soin d’embellir ces
contrées. Ce fut premièrement le Landgrave
Charles, dont les grandes connoissances et
l’inclination pour l’architecture sont con-
nues, qui concevoit la sublime idée, de réa-
liser ici les grands desseins qu’il avoit dis-
posés lui-même, et que Ja postérité admire
encore.
— 12 —
I. Le CHATEAU ROYAL
est composé d’un corps de logis et de deux
ailes. Le corps de logis est de 266 pieds
de longueur, de 66 pieds de profondeur et
de 80 pieds de hauteur. La façade vis-à-
vis de Cassel a quinze fenêtres. Elle est dé-
corée de six grandes colonnes isolées de
l’ordre jonien, qui ont 47 pieds de hauteur
et 5 i pieds en diamètre et qui portent un
fronton. Le coté opposé du corps de logis
vis-à-vis des cascades est décoré de tout
autant de colonnes qui appuient un porti-
que, où il est l’inscription suivante en let-
tres romaines dorées.
WILHELMUS IX CONDIDIT.
Le batiment est couvert d’un toit plat à
la façon italienne, au millieu duquel s’eleve
une coupole ronde haute de 48 pieds et cou-
verte de cuivre. L’interieur de cette cou-
pole forme une salle magnifique de 62 pieds
en diamètre. Sa voûte est portée au mil-
lieu par douze colonnes isolées de l’ordre
corinthien. A chaque coté du cliateau il y
a trois portails et deux guichets.
Les appartements ordinaires du Roi sont
au rez de chaussée, et aux étages suivants
il y a, outre plusieurs appartements ro-
yals, la bibliothèque, la collection de ta-
bleaux et d’estampes etc. En haut de la
corniche les chambres pour la suite royale
et les domestiques sont disposées. Les deux
ailes ont été construites à la façon antique -
romaine selon le plan de feu Mr. Dù Ry,
sur-intendant de batiments et conseiller de
la chambre supérieure, et le corps de logis
selon celui de Mr. Jussow encore vivant.
Les murailles du chateau ont partout cinq
pieds d’epaisseur, et, durant la construc-
tion de l’exterieur, 700 hommes y etoient
occupés tous les jours tant que la saison le
permettoit.
Chacune des deux ailes est de 175 pieds
de longueur, de 72 pieds de largeur et de
65 pieds de hauteur. Chaque façade prin-
cipale de ces ailes a neuf fenêtres devant
lesquelles huit colonnes de l’ordre jonien
sont posées sur une saillie de 21 pieds de
hauteur. Elles sont liées par une ballustrade
et portent un toit plat à la façon italienne,
i.ont le corniche est décoré à chaque aile
de vases. Les cotés de ces ailes sont moins
larges at arrond'és en demi * cercle. Six co-
lonnes de l’ordre jonien y sont à chaque
coté. Aux deux cotés de chaque rotondité
l’on a fait des niches ou à l’aile du Nord l’on
voit tout autant de statues de la composi-
tion des fameux artisans Nahl et Hayd, qui
représentent les quatre saisons, l’Aurore,
l’Apollon, la Lune et les Hesperides. Les
niches de l’autre aile située à l’Est sont en-
core vuides, mais il ne manquera pas qu’el-
les ne soient aussi bientôt décorées de sta-
tues» Deux lions de grandeur colossale
sont placés aux deux cotés des escaliers
mncipaux, qui de 23 pieds de largeur sont
de pierre massive et conduisent par trois
portes aux entrées principales des ailes.
Les lions qui sont placés à l’entrée de l’aile
du Nord ont été faits par les freres Hayd et
ceux devant l’aile de l’Est par le sculpteure
Ruhl à Cassel.
L’aile située au Nord du chateau a été
bâtie la première. Aussitôt qu’on y entre
par l’une deâ trois portes principales, l’on
parvient à un peristile appuyé par quatre
colonnes de l’ordre dorique. Les paroix et
les colonnes sont vetues de marbre poli. De
ce peristile conduisent trois autres portes à
la salle d’audience qui est extrêmement
magnifique et de 45 pieds de longueur et
de 30 pieds de largeur. A l’entrée dans cette
salle l’on est vraiment surpris, du prospect
des tapisseries magnifiques, de l’ameuble-
ment superbe, des tableaux excellents et
même du parquet ressemblant à un miroir
par rapport à sa splendeur. Le nombre des
tableaux monte à 23 pièces. Ils sont tous
composés par le célébré artisan, le feu con*
seiller Tischbein à Cassel, et représentent
pour la plupart des sujets historiques, dont
voila Tenumeration.
Aeneas et Dido caressant l’Amour qui a
pris la figure du jeune Ascanias.
Antoine menant Cléopâtre à un repas.
Cléopâtre mourante*
Octave Auguste s’entretient avec Cléo-
pâtre.
Auguste pardonne à Cinna.
Auguste consacrant à Jules César la Ve-
nus d’Apelles.
Coriolan exilé prend congé de sa fa-
mille.
Coriolan reçoit une visite de sa mere
Veturie et de son épousé Volumnie au camp
des Voslques, qui viennent le prier de par-
donner à Rome.
Curius Dèntatus refuse les présents des
Sam ni tes.
Dido sur le bûcher allant finir sa vie
par un coup de poignard.
L’enlevement de Heléne.
Carlo et Ubaldo cherchent Ubaldo perdu
ehèz le magicien. Dù Jérusalem délivré
du Tasse.
Carlo et Ubaldo chéz les Nymphes.
Cléopâtre au moment de mettre ses or-
nements pour recevoir Antoine.
Le repas de Cléopâtre.
Le combat de Menelâus et de Paris pro-
tégé par Juno.
Rinaldo decouvré par les chevaliers dans
les bras d’Armide.
— VJ —
Les chevaliers enlevent Rinaldo des bras
d’Armide.
Socrate en prison avec ses ecoliers.
Thetis présente à Achille les armes di-
vines.
Virgile fait mention de Marcelle de quoi
Octavie s’évanouit.
Auguste met une coronne sur,lie tom-
beau d’Alexandre.
Antoine voit Cléopâtre après la victoire
remportée sur la cavallerie d’Octave proche
d’Alexandrie.
De cette salle magnifique on passe par
une porte à droite à la salle à manger, qui
a 52 pieds de longueur et 19 pieds de largeur
excepté les enfoncements pour les bufféts,
qui sont pour ainsi dire séparés de la salle
par quatre colonnes de l’ordre jonien. Les
paroix sont ici de marbre factice blanc et
quatre niches y sont appliquées, ou. il y a
les statues de Bachus, de Ceres, de Meléa-
ger et de Hébé.
Par la porte à gauche de la salle d’au-
dience on vient dans un aparté ment de 18
2
— 18
pieds de largeur et de 20 pieds de profon-
deur. Les grouppes d’albâtre sur les tables
méritent bien d’étre vues. Au dessus des
portes de la chambre on voit des prospects
de Napoleoiishohe.
De cet apartement on vient dans un cabi-
net au coin oii l’on voit excepté quelques
tableaux d’Antoine Tischbein et de Schiitz
et une piece à porte du professeur BÔtti-
cher représentant Mars et Bellone, quatre
pièces excellentes du feu conseiller Tisch-
bein. Ce sont:
Alexander imposant son anneau à cache-
ter à la bouche d’Ephestion.
Antoine mourant dans les bras de Cléo-*
pâtre.
Auguste et Cléopâtre mourante.
Une piece dessus la cheminée représen-
tant Arethuse.
De ce cabinet l’on vient dans un autre
qui contient aussi neuf pièces de Tischbein
fort estimables. Ce sont:
Acis et Galathée.
Apollon et Daphné.
— i9
Auguste qui repartit des marques d’hon-
neur parmi ses soldats.
Bachus consolant Ariadnée desolée de la
fuite de Thesée.
Jupiter et Callisto.
Mars cedant son chariot à Venus blessée.
Pan avec la Nymphe Syrinx.
Rinaldo et Armide.
Venus et Adonis.
Au bout de ce cabinet on rencontre une
jolie chambre à coucher, oû une Venus dor-
mante deBoettner se distingue parmi d’autres
beaux tableaux. L’alcove, où il y a le lit,
est séparée de la chambre par deux colon-
nes carnelées.
Un escalier garni d’une balustrade tres-
artificielle conduit au premier, où les pa-
roix du vestibule sont revetus de marbre
factice. De là on vient dans un grand
apartement de 30 pieds en quarré. Au des-
sus des trois portes de cet apartement on
voit trois tableaux de Tischbein, qui repré-
sentent des genies. A la gauche de cet
apartement on vient dans un autre un peu
*
20 —
plus petit où il y a trois tableaux du pro-
fesseur Boettner, digues d’etre remarqués.
Ils représentent tous des scenes de l’Obe-
ron de Wieland et ce sont:
Amande dormante et Titanie.
Amande avec l’enfant.
L’arrivée de Hiion et d’Amande chez
l’Hermite.
L’etonnement de Hüon trouvant Amande
mère.
Le cabinet voisin a un dessus de porte
de l’Agathon de Wieland, par Boettner.
En suite il y a une chambre au coin , où
excepté plusieurs estampes d’une beauté ex-
quise, l’on doit encore remarquer les ta-
bleaux suivants :
Deux dessus de porte de l’Agathon de
Wieland par le professeur Boettner.
Hermann et Thusnelde après la victoire
remportée sur le general romain Varus par
le feu conseiller Tischbeiu.
Un autre tableau historique par le même.
Le sacrifice d’Isaac par Bange.
Il y a encore un chef d’oeuvre bien re-
marquable dans cet apartement.
C’est un automât qui a la figure d’un ca-
narin et quijen imite précisément tous les
mouvements et le chant. Au dessous de
la cage de cet oiseau artificiel on a applh
qué une montre.
Une chambre à coucher touche à cet apar-
tement tout de même comme dans le rez de
chaussée- On y trouve un tableau de Boettner
représentant Venus et l’Amour. L’on monte
au second par un escalier semblable à celui,
dont nous avons déjà fait la description; il
contient la bibliothèque royale. Aux cotés de
cet escalier trois tableaux de Tischbein sont
suspendus. Ce sont tous des portraits d’ac-
trices de l’ancien théâtre françois à Cassel,
représentées dans le charactére de la tragé-
die , de l’opéra et du ballèt.
Trois autres apartements contiennent un
recueil d’estampes étrangères. Elles sont di-
stribués delà maniéré que le premier renferme
les estampes en couleur, le second celles en
— 22
taille douce, et le troisième celles à la ma-
niéré ordinaire.
Tous ces apartements sont meublés ma-
gnifiquement. Au rez de chaussée toutes
les tapisseries, les rideaux et les garnitures
des meubles sont d’etoffes de differentes cou-
leurs fabriquées à Hanau, mais celles du
premier sont d’etoffes de Lion. Ce sert à
l’epreuve que les artistes de Hesse peuvent
bien disputer le rang aux premiers du
inonde , que les étoffés de Hanau ne sont
point du tout inferieures ni en beauté ni
en valeur à celles de Lion. Les meubles
précieux repartis dans les apartements prou-
vent de même, que les artistes et les ma-
nufacturiers habiles ont été toujours estimés
en Hesse; car tous les meubles ont été fa-
briqués à Cassel par le sculpteur Ruhl et
égalisent parfaitement eu beauté aux plus
fins et aux plus précieux de l’etranger. Les
cheminées dans les apartements sont aussi
fabriquées par des artistes du pays de mar-
bre italien. Les souterrains de cette aile
renferment entr’ autres un très-joli bain
avec les apartements necessaires à s’habil-
biller et à se déshabiller»
L’aile à l’Est du chateau, dont la con-
struction extérieure est parfaitement sem-
blable à celle du ;Nord, renferme, outre
plusieurs apartements pour la maison royale,
la chapelle. La cuisine et la .confisserie
sont dans les souterrains.
Avant de parvenir au chateau et aux
parties de Napoleonshohe, on rencontre au
bout de l’allée, en poursuivant le chemin
qui moute à droite par un petit bois de sa-
pins qui est disposé sur une colline peu
elevée, premièrement:
II. La salle de danse publique.
Près de celle-ci à droite on voit
III. Le corps de garde,
et tout proche au-dessus de celui-ci
IV. L’aUberge, •
construite en 1767.
Malgré que l’auberge et la salle de danse
publique nouvellement disposée soient assez
grandes à pouvoir contenir une foule
de monde, il arrive pourtant, qu’aux jours,
où l’on fait jouer les eaux, ce qui se fait
ordinairement le second jour de la pâque
et de la pentecôte, le jour de 'ascension
de J. C. et les dimanches pendant la messe
d’août, ces maisons sont si remplies de
monde, qu’il y manque déplacé et de service
necessaire. Plusieurs milliers d’hommes, soit
du pays soit de l’etranger, s’assemblent alors
à Napoleonshôhe. Toute la contrée d’alen-
tour est parsemée de monde, qui accoure
en foule pour voir ce spectacle digne d’etre
vù. Durant ces jours on dine à une grande
table d’hôte dans la salle de danse, riche-
ment pourvue de viandes bien apretées.
— Mais outre ces jours-là l’on peut avoir
pendant toute l’année dans l’auberge du lo-
gement, des viandes, des boissons et tous les
refraichissements possibles et cela pour un
prix très juste et même médiocre.
V. Les orangeries
sont situées au dessous de ces maisons et
construites par le dernier Souverain. Elles
sont du premier rang de ce genre et méritent
bien d’être vues. La plus grande contient
23 differents apartements de suite, remplis
des plus beaux et en partie des plus rares
végétaux et fleurs étrangères. C’est un pi-
— 25 ~
sang d’une grandeur extraordinaire, qui ex*
cèle particulièrement. A l’age de quatre
ans ce rare arbre etoit déjà de 16 pieds
de hauteur, et l’espace commencoit à lui
manquer en croissant encore. Pour rencon-
trer à ce defaut, il falloit en 1797 exhaus-
ser la chambre de dix pieds, oùil etoit dedans.
Le tronc est en bas de l’epaisseur d’une
cuisse d’homme. Les plus grandes feuilles
sont de 7 pieds de longueur et de 12 pieds
Tous les apartements de la grande
orangerie sont liés entr’ eux par des por-
tes vis-à-vis, qui, étant ouvertes, forment
une promenade assez longue. Pendant les
jours d’hiver les plus froids, quand la na-
ture est morte et quand les champs sont
couverts de neige et de glace l’on se croit
dans ce jardin de plaisance transporté par
agie aux champs d’Eden, et l’on est emer-
eillé par la vue de cette création artifici-
elle.
Des arbres fruitiers de toute espece frap-
pent alors nos yeux enchantés à cet endroit
délicieux; les uns en pleine fleur du prin-
tems, les autres avec des fruits verds et en-
core d’autres chargés de fruitage déjà par-
venu à sa maturité. Au millieu de l’hiver
le plus rigoureux les plus belles fleurs ex-
halent ici des odeurs et des parfums déli-
cieux à notre coeur et à nos sens.
C’est ici un printems perpétuel avec tous
les charmes dont la nature même est ca-
pable.
Une autre orangerie plus petite est située
près de la chaussée, qui conduit à l’au-
berge, et dans le voisinage de ces deux l’on
voit encore une, qui n’est que pour les ar-
bres fruitiers de toute espece.
Une petite maison de plaisance est située
vis-à-vis des orangeries à coté gauche en
montant à l’auberge. Le Landgrave Frédé-
ric second l’a fait construire.
VI. Le jardin aux legumes
s’étend derrière les orangeries. Près de ce
jardin est la maison du jardinier de cour.
— 27 —
A quelque distance du chateau un peu â
coté vers le Sud , s’eleve au penchant des
montagnes de la forêt d’autour
VII. Le loevenbourg , '
digne d’etre remarqué par préférence dans
cet endroit. Cette ruine artificielle con-
struite selon le goût du siecle où le che-
valier brut et grossier vivoit encore dans
sqii chateau, semblable à l’aigle dans son
nid escarpé, où le combat et le tournoi
etoient ses amusements favoris, entraine à
une surprise respectueuse. A l’apparence
ses murailles antiques et couvertes de mousse
ont déjà bravé depuis un demi-millier d’ans
au temps destructeur. C’est autant la con-
struction de l’exterieur que l’arrangement de
l’interieur du chateau, dont l’embasement
paroit taillé dans le rocher même, qui re-
spire ici l’esprit des siècles passés. L’on
oublie la présence et la phantaisie nous con-
duit dans les halles du temps passé.
Ce chateau a été disposé, tel que plusi-
eurs autres parties de Napoleonshohe, selon
les idées de0 l’ancien Souverain, qui le fai-
— 28 —
que 1 ou
yennant
soit construire par le directeur-général de
bàtimens Jussow. Il est à peu près de la
forme d’un quarré oblong, la cour y est au
millieu. Deux tours s’elevent à ses cotés;
l’une paroit écroulée à force de vieillesse,
l’autre est de 130 pieds de hauteur. L’on
entre au chateau à deux côtés par des
tes voûtées et en passant des ponts le\
’on peut lever et faire descendre mo-
deux grandes chaines de fer.
nt que l’exterieur de ce chateau re-
ectable ressemble aux siècles reculés tout
autant répond aussi l’arrangement de l’inte-
rieur au goût du temps ou. il semble qu’il ait
été construit. Le costume du siècle a été ob-
servé même à l’egard des meubles superbes
dont les apartemens sont décorés.
Un des principaux apartements de la tour
est la salle des chevaliers, qui est ronde et
de 30 pieds en diamètre. La salle à manger
en est au dessous. L’on trouve ici encore
un magasin d’armes tout accompli et pourvu
de tous les armements du temps passé, des
harnois pour l’homme et le cheval, des bou-
.cliers, des massues, des epées, des lances
et d’autres choses remarquables.
La chapelle du chateau est aussi con-
struite suivant la façon gothique, et con-
tient le tombeau d’un ancien chevalier, dont
l’on voit le portrait taillé en pierre et tout-
a-fait armé.
A peu de distance derrière le chateau
un très grand et très joli boulingrin est dis-
posé, qui s’étend jusqu’au grand bassin,
au millieu duquel
VIII. La grande fontaine
s’élève d’une colline de 12 pieds de hauteur
et construite de grandes pierres. Cette im*
rnense colonne d’eau a quatorze pouces en
diamètre, et est poussée, si tous les réser-
voirs sont ouverts, jusqu’à la hauteur de
200 pieds, avant que de se dissoudre en
nuâges de bruines, qui s’écroulent au bas-
sin. Cette fontaine donne un prospect su-
perbe et magnifique, particulièrement s’il
fait un beau soleil.
— 3° —
Le grand bassin, rempli'par ce torrent
d'eau, jusqu’au bord, se debarasse de son
abondance par un ruisseau, qui, en s’écou-
lant par plusieurs détours par dessus de
grandes masses de pierres et des rochers,
et après avoir formé plusieurs petites isles,
se dégorgé enfin dans
XI. Le grand lac,
Ce lac est situé à coté derrière le châ-
teau vers le Sud et de 1200 pieds de lon-
gueur et de 200 pieds de largeur.
A peu de distance du grand lac, encore
un peu plus vers le Sud , on parvient au
X. Village chinois Mou-lang,
Une grouppe de maisons construites par le
feu Landgrave Frédéric second à la maniéré
chinoise et parmi lesquelles une pagode et
une mosquée sont les plus considérables.
Au dessus de ce village il y a plusieurs fai-
sanderies et la maison du faisandier. Plus en
haut des montagnes l’on a disposé un parc,
ou l’on garde des cerfs de differentes espe-
ces.
— 3i ~
À la distance d’à - peu - près 600 pieds au
dessus du grand bassin l’on voit
XL La grande cascade ou l’aqueduc,
qui a été aussi disposé selon l’idée de l’an-
cien Souverain. Cet aqueduc, construit à
l’antique-romaine, a 14 arcades, qui à me-
sure du terrain pendant, oû elles sont dispo-
sées, augmentent toujours de hauteur, et
sont enfin limitées par une tour dechoyante.
Cet ouvrage porte le charactère si frap-
pant d'une antiquité de plus d’un milliers
d’ans, que celui, qui ignore sa construction,
le prendrait absolument pour la ruine d’un
aqueduc disposé autrefois par les romains
dans l’etranger. L’eau necessaire y est con-
duite d’un réservoir situé à quelque distance
en derrière par des canaux de pierres disposés
dans les murailles. Le prospect de cette
masse d’eau immense, se précipitant au bout
des arcades sur les rochers situés en bas d’une
hauteur de ico pieds, d’une largeur de ig et
d’une épaisseur d’un pied, ecumante et
avec un bruit semblable au tonnère sur-
passe toute description. Des nuages de
brouillard semblables à la fumée d’un chau-
dron immense plein d’eau bouillante, mon-
tent de l’abyme, ou. le torrent se précipite,
et se répandent encore comme une bruine
épaisse sur les contrées d’alentour. Un beau
soleil rend ce spectacle encore plus majes-
tueux. Ce sont des morceaux d’un arc-en
ciel, qui se présentent alors , et qui, par la
splendeur de leurs diverses couleurs, que
nul peintre sauroit imiter, éblouissent nos
yeux.
L’on descend par un escalier dans le de-
dans de la tour jusqu’au fond de la cascade.
Des corridors sont encore placés au dessus
de l’arcade aux deux cotés du canal, par où
l’eau s’écoule avant que de se précipiter;
l’on a de même disposé dans le voisinage
des chemins et de petites places ou l’on peut
considérer tout prés ce spectacle horrible
et magnifique. Suivant un calcul 28oomuids
d’eaux se précipitent toutes les heures par
l’aqueduc.
L’eau de l’aqueduc, après avoir coulée
bouillante et ecumante une longue distance
par dessus des rochers et des masses de pierres,
— 33 —
s’assemble dans un petit étang et s'égorge
alors, ayant encore passée par un petit
et charmant bois de plaisance, dans le
grand bassin, au delà d’un petit penchant
de rochers.
En montant les bords du canal, qui con-
duit l’eau à l’aqueduc, l’on parvient encore
à une place ouverte, où l’on rencontre dans
un arrondissement en demi cercle
XII. La grotte de Plhton.
L'intérieur de cette grotte, qui a été
changée depuis, représenta l’enfer suivant
les idées de la mythologie des payens. A
l’entrée de la grotte l’on vit Hercule bran-
dillant sa massue, pour repousser Cerbère,
qui veut l’empecher d’entrer. Pluton, le
roi de l’Enfer etoit assis avec son épousé
Proserpine sur un throne de crapauds, placé
au milieu du fond de la grotte. L’on vit
à sa droite Minos, Rhadamante et Aeakos
les juges de l’empire des ombres. L’on re-
marqua encore Tantale , dans l’eau jusqu’au
cou et au dessus de lui l’arbre chargé de
fruits mûrs, tourmenté pourtant de soif et
3
— 34 —
■ ’
de faim insupportable; Ixion forgé sur le
roux et tournoyée; Sisiphe avisé de rouler
une pierre sur le haut d’une montagne,
qui, s’il en etoit presque au bout, couloit
de nouveau en bas, travail, qu’il etoit con-
damné de recommencer toujours; Tityus
forgé au rocher, dont la foie toujours re-
croissante etoit biquée par le vautour vo-
race; les Danaïdes, qui s’avisoient en vain
de remplir d’eau un tonneau troué. Les
portes et les fenêtres de la grotte, faites
de glace à couleur de feu, communiquoient
aux objets dans la grotte, si l’on y regar-
doit par dehors, la splendeur du feu, ce
qui faisoit une d’autant plus vive impres-
sion sur la phantaisie, qui se croyoit trans-
portée à l’empire des ombres. On avoit le
même prospect terrible, si l’on regardoit par
les fenêtres étant dans la grotte. On vo-
yoit les objets tout en feu, et il sembloit
que le ciel et la terre alloient se fondre par
ce feu. j
1
D’autres grouppes de la mythologie an- ^
cienne etoient placées aux deux cotés de
l’entrée. L’on vit ici les statues d’Hercule ,
35 —
et d’Alceste faites de plâtre en grandeur na-
turelle, persécutés par les trois furies enra-
gées , qui vouloient arracher au héros
celle qu’il venoit d’eulever de l’enfer; Or-
phée et Euridice et les furies hideuses, qui
lui enlevent de nouveau sa promise, qu’il
croyoit déjà heureusement sauvée, et l’Amour
versant des larmes du malheur des deux
amants séparés ; aussi les trois parces avec
la quenouille, la trame et les ciseaux y
étoient à voir. A la droite de cette grotte
une autre grande cascade se précipité par
dessus des rochers grands et escarpés, et
si non de la même profondeur, mais pour-
tant plus large que celui dont nous venons
de donner la description. Précisément là,
où commence la chute du torrent, si l’on
passe par un bois de sapin, l’on rencontre
XIII. Le Pont de diable,
construit dessus le torrent et posé sur deux
rochers vis-à-vis. De ce pont, qui est en-
touré d’une sorte deballustrade de bois, l’on
peut sans danger regarder le torrent qui se
précipité dans l’abyme par dessus d’un
nombre infini de rochers et de pierres. Le
*
~■ 36 —
prospect des environs d’alentour y est en-
core ravissant. Le même torrent, qui se
précipité ici au dessous du pont, est con-
duit dans (le grand aqueduc, où il y a une
seconde chute*
■
. I
Plus eu haut du montagne, en direction
droite au dessus de la grotte de Pluton,
l’on trouve le bassin qui fournit l’eau, tant
pour la cascade au dessous du pont de di-
able que pour la grande fontaine, si elle
doit jouer à la derniere hauteur.
Au milieu de la refuite de la forêt d’ail-
tour, en descendant de la grotte de Pluton
vers le Sud est située
XIV. La cascade de montagne ,
disposée par Mr. Steinhofer, inspecteur des
cascades à Napoleonshohe selon sa propre
idée. C’est pourquoi cette cascade est con-
nue dans le voisinage sous le nom de cas-
cade de Steinhoefer. Après que les ecluses
de l’etang de prêtres (Pfaffenteich) ont été
ouvertes, l’eau se précipité ici dans l’abyme
situé dedans, ayant passée par des arbres
et des arbrissaux entrelacés confusément,
et par dessus de grandes masses de pierres
et de rochers, qui à l’apparence ont été en-
tassées sans réglé par la nature, delà elle
descend encore comme ruisseau et tombe
dans le bassin, qui donne les provisions
d’eau pour la grande fontaine et pour le
pont de diable.
En regardant avec admiration toutes ces
grandes et magnifiques parties, on a déjà
surmonté une partie de la montagne et l’on
parvient, alors aux
XV. Cascades,
ce grand chef d’oeuvre est au pied de ce
batiment gigantesque, qui sera toujours un
monument du genie de son constructeur,
le Landgrave Charles. C’est pourquoi l’on
a aussi donné le nom de Carlsberg à cette
partie de la montagne, où cet édifice admi-
rable est disposé.
A l’apparence le Landgrave Charles a été
motivé à cette construction par une grotte
disposée en 1615 au penchant de la mon-
tagne par le Landgrave Maurice et dont on
trouva encore le basement, il y a environ
40 ans. Ce fut déjà en 16y6 que l’on com-
mençait la disposition de la partie qui est
nommée petite arche d'hiver: mais en 1701,
après le retour du Landgrave de son voyage
d’Italie, la construction du grand édifice
fut commencée. Le prospect d’autant de
grands ouvrages de la nature et de l’art
dans ce beau pays lui avoit inspiré l’idèe
d’exeputer set de perfectionner son grand
dessein. L’execution en fut confiée à Gio-
vanni Francesco Guerini, architecteur ita-
lien , qui etoit venu de sa patrie à Casse!
avec le Landgrave. Dans l’espace de 14 ans
la construction des cascades, des grottes,
des fontaines, de l’octagone, et de la pyra-
mide fut heureusement finie. La construc-
tion de celle-ci duroit un an entier.
Plusieurs médaillons de differente gran-
deur ont été frappés en mémoire de cette
construction. Le portrait du Landgrave
Charles etoit sur l’avers avec cette inscrip-
tion
Carolus Hassiae Landgravius, princeps
H. C.C. D.Z. N. et S.
au dessous delà etoit. le nom du graveur
K o h l e r.
Sur le revers on voyoit le prospect du
Carlsberg avec toutes ses parties et casca-
des et le chateau au pied de la montagne.
Saturne est assis en avant, faisant sur une
table la description du chef d’oeuvre, situé
devant lui; à coté de lui on voyoit, comme
spectateurs , Pallas et Hercule, appuyé sur
sa massue. Dans le segment on lit:
À -
Aedes Carolinae in monte Herculis Deo
auspice et pace in foederatorum glo-
riam parta, exstructae et confectae
MDCCXIV.
Avant que de monter aux cascades l’on
vient encore à
XVI. La grotte de Neptune,
située à leur extrémité inferieure. Elle est
de. 30 pieds en diamètre, de 20 pieds de
hauteur et composée de trois arcades. De-
vaut la grotte est un bassin rond de 220
pieds en diamètre construits de pierres de
taille. Quand l’eau pour les cascades est
lâchée, elle se précipité dans ce bassin par
dessus la grotte, devant les trois arcades,
ainsi que les spectateurs y sont au dessous
de la chute d’eau, qui représente, s’il ne
fait pas du vent, un miroir parfait.
D’abord au dessus de cette grotte com-
mence la cascade admirable disposée du
Landgrave Charles. Elle est triple, longue
de 900 pieds de Roi et large de 40. Celle
du milieu est la plus large. L’eau tombe
des bassins que l’on a placés à la distance
de 150 à 150 pieds. Des escaliers commo-
des , dont chacun est de 84>2 degrés con-
duisent aux deux côtés au
XVII. CHATEAU DE GEANT,
au pied duquel
XVIII. Le bassin de GEANT
est situé. Il est de 150 pieds en diamètre.
Un rocher précipité à l’apparence d’en haut
y couvre le corps du géant Encelade cou-
— 4I —
chant sur le clos. La tête et les épaulés
sortent de dessous le rocher, et la bouche
de ce colosse , qui seule est de 7 pieds de
longueur, rend une colonne d’eau de 55 pi-
eds de hauteur. Aux deux cotés du bassin
découlent des cascades faisant un détour en
demi-cercle. Au fond du bassin il y a une
grotte; un centaure y est placé d’une côté
et de l’autre un faune, qui sonnent des côrs
de cuivre durant la chute de l’eau. On
peut entendre le son de ces côrs dans un
grand eloignement et il est produit par la
compression, que l’eau tombante fait sur
l’air, qui y est conduit par des tuyaux ca-
chés.
Un autre cataracte se précipité encore
dans le bassin de géant par dessus un ro-
cher, haut de 77 pieds; il vient d’un bassin
situé au dessus, où l’on arrive par le soi-
disant escalier de chevaux. Derrière ce pe-
tit bassin est située
XIX. La grotte de Polypheme.
Le géant borgne est assis au milieu du
fond, jouant sept differentes pièces d’un
chalumeau à sept sifflets. Six de ces piè-
ces l’organiste de cour Bekker à Cassel a
gravées sur le calandre et deux en sont de
sa propre composition. Les sons provien-
nent par une orgue hydraulique bien arti-
ficielle, placée dans le rocher derrière la
statue, que le Landgrave Frédéric second
y a fait construire par le faiseur d’orgues
George Pierre Wilhelmi.
Aux côtés du géant sont encore placées
plusieurs figures allégoriques, représentant
l’amour, l’esperance, l’envie et la mort.
En partie dans l’interieur de la grotte en
partie aux degrés qui y conduisent sont
disposées
XX. LeS eaux railleureS,
que l’on peut lâcher à sa volonté aussi sou-
vent que l’on veut. Un grand nombre de
tuyaux de plomb de l’epaisseur d’un gros
tuyau de paille sont placés dans les jointu-
res des pierres avec autant d’adresse, que
seulement celui, qui connoit la chose, les
peut remarquer. Ceux-ci jettent l’eau par
intervalle, selon ce que l’intendant des cas-
cades juge à propos de les lâcher, et arro-
sent par des rayons d’eau en toutes direc-
tions. Les spectateurs qui, ne songeant à
rien, veulent s’approcher de la grotte,
deviennent mouillés tout entier comme s’il
tomboit la plus forte pluie. Il n’y a qu’une
petite place où l’on ne peut être atteint de
cette lavasse*
Aux deux côtés de la grotte de Poly-
pheme il y a encore deux autres, garnies
de six niches fermées par des portes et cha-
cune de 29 pieds en diamètre. Devant cette
grotte est
XXI, Le bassin d’artichauts,
nommé ainsi parceque par des feuilles d’un
artichaut de pierre d’une grandeur exces-
eive douze fontaines y sautent en arc»
Celle du milieu monte tout droite jusqu’à
une hauteur de 40 pieds»
Le chateau de géant même est situé sur
la crête de la montagne; son sommet s’eleve
fierement jusqu’aux nues. Il est construit
en forme octagone, c’est -pourquoi on lè
nomme aussi Octagone. Ce sont trois voû-
tes en plein ceintre entassées l’une sur
l’autre. Son diamètre est de 224 pieds et
la cour intérieure de 96 pieds. Au milieu
de la cour est
XXII. Le grand réservoir d’eau
entouré d’une ballustrade de fer bien forte.
Il est de 48 pieds au diamètre; il etoit cou-
vert autrefois d’une voûte de briques, mais
actuellement il est tout découvert.
Les deux etages d’en bas du chateau
de géant, le plus elevé batiment de l’Eu-
rope, sont construits de tuffs et à l’appa-
rence taillés dans le rocher. Quatre en-
trées principales conduisent au rez déchaus-
sée , qui a une grande voûte d’arrête. Au
milieu entre les entrées il y a aussi des
cabinets voûtés, qui ne sont que peu
éclairés du coté de la cour, parceque les
hautes murailles, par lesquelles cette cour
est enfermée, ne laissent jamais entrer les
rayons de soleil; quand même ce soit pen-
dant les jours d’eté les plus longs. Au
milieu de l’eté le plus chaud il fait ici un
froid rigide, et un vent tranchant. Durez
de chaussée l’on vient de dehors par qua-
tre escaliers à la première gallerie et de
la même façon aussi à la seconde, où l’an-
cien souverain a fait arranger plusieurs
appartements pour son amusement. C’est
une vue excellente et au dessus de toute
description que l’on a de ses apartements
bien gardés contre les vents et elevés vers
Le troisième etage est formé de 192 co-
lonnes toscanes accoupplées. Ces colonnes
font des allées couvertes par lesquelles on
vient au berceau octagone autour de l’Oc-
tagone, d’où l’on parvient par un escalier
à vis sans limon à la platte forme, qui est
de l’etendue du batiment entier et qui est
entourée d’une ballustrade de pierre.
Sur cette platte-forme vers le coté des
cascades s’eleve
XXIII. La pyramide,
construite de grandes pierres de taille, dont
la construction duroit un an et qui fut
46 -
achevée en 17x4. Elle est quarrée, haute
de 96 pieds et a en dedans cinq voûtes
d’arrëte, l’une sur l’autre, On parvient aux
quatre galleries moyennant un escalier tour-
nant disposé autour d’un limon creux. Au
dessus de cette pyramide est posée
XXIV. La statue colossale d’hercule
farnese
sur un piédestal de 17 pieds de hauteur,
qui couronne la pointe de ce batiment ad-
mirable. Trois ans après que Guernieri
eut fini ce grande édifice, c’est à dire en
1717, elle fut posée à sa place actuelle.
Elle est poussée de cuivre et de 31 pieds
de hauteur. Le piédestal et la statue sont
creux et moyennant des echelles l’on peut
monter jusqu’à la massue du colosse , qui
est aussi grande, que douze hommes faits y
ont de la place. Il y a une petite porte
du meme métal dans la massue, que l’on
peut ouvrir, soit pour eclairer un peu les
tenebres , soit pour jouir d’une vue illimi-
tée et la plus magnifique du monde. Ele-
vé, pour ainsi dire, au dessus de la terre,
47 —
l’on est ici dans les régions supérieures, en
regardant en bas cette hauteur surprenante
dans la vallée qui est de plusieurs milliers
de pieds au dessous. Des villes et des vil-
lages , des montagnes et des vallées des
champs, des prairies, des fleuves et des
ruisseaux sont ici disposés, semblable à
une grande charte géographique. Tout
proche devant, autour et à coté de soi l’on
voit en bas les montagnes de la forêt d’au-
tour , ses élévations et ses cavités, les cas-
cades et les parties de Napoleonshohe. Un
peu plus loin l’on voit au penchant de la
montagne le Loevenburg avec ses tours et
bien avant encore, au pied de la mon-
tagne, le chateau royal avec tous ses bati-
ments. A une plus grande distance se pré-
sente la résidence de Cassel liée par l’allée
avec Napoleonshohe et un grand nombre
de bourgeades, de campagnes et de villa-
ges. D’un coup d’oeil on peut avoir la
vue d’une grand partie du Royaume de
Westphalie, et même les pointes des tours
de Goettingue s’elevent derrière des colli-
nes avec quelques autres petits pays et
seigneries. S’il fait un temps serein plusi-
- 48
eures montagnes elevées sont encore à voir;
telles sont par exemple le Meissner, le
Hirschberg près de Grosallmerode, leKnoell
près de Schwarzenborn, et beaucoup d’au-
tres encore plus considérables, entre au-
tres le grand Inselberg prés de Gotha. Au
fond de la scène se présentent encore les
montagnes majestueuses de la forêt Her-
cinie, parmi lesquelles le Brokken , roi des
montagnes allemandes, elevant sa tête re-
spectable , avec une quantité d’autres mon-
tagnes de châteaux et de ruines.
Si le brouillard épais couvre d’un voile
impénétrable les montagnes et les plaines,
la statue colossale d’Hercule sur son châ-
teau gigantesque s’eleve fièrement pour
jouir d’un temps serein et du plus beau
soleil. Souvent le sommet de la montagne
est enseveli dans un nuage obscur et caché
à nos yeux. Si des orages terribles tempê-
tent sur la grande vallée située en bas,
l’on observe de cet endroit elevé au dessus
de la terre, ce spectacle beau et terrible;
l’on entend à côté , ou tout proche au des-
sous de soi bruier les manches d’eau mena"
49 “
çantes, et l’on voit, elevé au dessus des
foudres et de la tempête semblable à un
être celeste, en bas dans la vallée, cou-
verte des tenebres de la nuit. La tonnêre
mugissant au dessus et à côté 1 du specta-
teur retentit mille fois son écho dans les
montagnes d’alentour jusqu’à ce qu’il se
perd enfin dans une distance lointaine.
Malgré que l’Hercule de cuivre et la
pyramide, où il est posé, sont souvent en-
veloppés des plus grandes orages, et, pour
la hauteur de sa position particulièrement
exposé aux foudres , étant entièrement isolé
et leur plus proche objet, l’on n’a cepen-
dant qu’un seul exemple, que ce colosse,
au milieu du feu électrique [des foudres,
ait été l’objet de leur rage et en ait été
endommagé. Ce fut, il y a environ sept
ou huit ans, où Jun grande orage se fixa
au dessus de la forêt d’autour qu’un rayon
de foudre l’endommagoit à la cuisse; de
grandes pierres de [l’Octagone furent aussi
jettées en bas et un dommage assez consi-
dérable fut causée.
4
— 5° “
C’etoit Othon Philippe Kuper, chau-
dronnier de cour à Cassel, qui eternisoit
son nom par la fabrication de ce colosse.
Il y a encore d’autres objets remar-
quables parmi les differentes parties de
Napoleonshohe, qui charment celui, qui vi-
ent voir ces contrées délicieuses. Des her-
mitages disposés au milieu de la refuite
de la foi'êt, des collines amoncelées artifi-
ciellement, au sommêt desquelles des tem-
ples de divinités payennes s’elevent avec
des bosquets, qui invitent au repos et qui
ravissent les yeux par la vue magnifique,
dont on jouit delà dans la contrée d’alen.
tour, et des pavillons bien disposés et qui
pendant les jours chauds de l’eté reçoivent
le pelerin fatigué et lui offrent un séjour
refraiçhissant; la phantaisie y trouve tou-
jours de quoi s’occuper. Ce sont
XXV. La demeure d’Armide,
XXVI. L’Hermitage de Democrite ,
XXVII. La cellule d’Heralite,
— 5i —
XXVIII. L’hermitage DE SOCRATE,
XXIX. Une pyramide égyptienne,
XXX. Le tombeau de Virgil.
L’on est particulièrement surpris par les
deux derniers, où le charactère d’une grande
antiquité a été imité très frappant. Delà
l’on parvient au
XXXI. Temple de Mercure, et
XXXII. A LA HALLE DE PLATON.
Au côté du Nord de la montagne est
située
.. -X y)*ÿSttky.. A- ;• ; /. , \ ' f •• -T V" jA r\ h,. ■ÿ'.
XXXIII. La maison de plaisance de
MontcherI
avec ses batiments d’économie et ses parties
et autour d’elle on rencontre plusieurs au-
tres maisons royales, l’écurie du Roi, une
maison pour les gentils - hommes de la suite,
une remise pour les utentiles de construc-
tion et de jardins, un magazin au bois et
aux charbons, une forge, les manèges, et
une orangerie aux fleurs.
*
I
~ 52 —
De Montcheri un chemin conduit à la
maison de plaisance de Sa Majesté la Reine,
CatharinentJial, qui en est éloignée de trois
lieues et de laquelle on se reserve de faire
paroitre une description semblable.
tâ Un£Mcudt, 'OUÏÀ/7
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'SYrttozAà. Jtirc/i/
àJg;e?ttvZ, AÂ^eâA/l£f££d
ïAAtnjfitâcgj
<%a?~de du A. JCadeTm
d. C ,J?itéÂLœu<i
tdlcd/AûUM
cUùûier* Çtrffa/i. d*
^f*ArfrruLï da/lcwit J*
/céue dflûU'ù'aUéfŸi' <2
dor'udeïdtr'/Aâ * âl
AWAtriTCrUep.A#/ <A
tJJceet entant’ \A/
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dduuj&tvecAz u. dt/diA
dtâ/âÆirvA £ dA d/wAin
àHfirAtA/z/n* cACatt^/i#
<d*rutAd' aajvztn,
aai£g§Ü
attadwl
«Mata®
•QttQQQq
8$2QQa“®®®
[4QÎ Qaaaaa
|:W-:
A. «,» h
î miM:-l
Catalogue
des ouvrages de jurisprudence et des livres divers à avoir
en commission chez le libraire Krieger à Cassel et a Mar-
bourg. Le dit libraire n’ayant pas tous les articles en
grande quantité, vu qu’il ne fait que commencer le com-
merce en littérature françoise , fixe ci-dessous le prix de»
livres pour lequel et sous condition de paiement en argent
content, il les commettra en peu de temps.
Législation constitntioneïh et administrative.
Code administratif, ou Recueil par ordre alphabétique de*
matières de toutes les Lois nouvelles et anciennes, rela-
tives aux fonctions administratives et de police des Pré-
fets , Sous - Préfets, Maires et Adjoints, etc., par M*
Fleurigeon, nouvelle édition, 7 vol* in8vo.
Mémorial constitutionnel, ou Recueil des Constitution*
de la France de 1791 et 1793 , et des années 2 » 3 , 8 et
11, avec les Sénatus Consultes organiques, 3 vol* in 18.
Code impérial des Français ou Recueil contenant tous le*
Sénatus - consultes, Statuts et Décrets Impériaux , Loi*
et Actes relatifs à la mise en activité du Gouvernement
Impérial, avec tous les Discours, Opinions, Rapports
et Description des Cérémonies du Sacre et du Couron-
nement, première livraison, in 8vo.
Les Constitutions de l’Empire français, précédées d’une
introduction historique , depuis le commencement de
la monarchie jusqu’au 18 brumaire an VIIJ, 1 voJ. in 12.
Code constitutionel, ou Recueil des statuts impériaux,
sénatus-consultes, lois, arretés et décrets impériaux,
depuis l’an VIII jusqu’au mois d’août 1806, relatif à
la constitution de l’Empire français , aux listes d’éligi-
bilité et de notabilité, à la formation et aux attribu-
tions des assemblées de canton et des colleges électo-
raux, aux nominations des membres du Sénat, du
Corps législatif et duTribuuat, etc. 1 vol. in4to.
Dictionnaire des Constitutions de l'Empire français et du
Royaume d’Italie , par M......., d'Etampes, 3 Vol.in gvo.
Manuel des Maires et Adjoints, faisant suite au Manuel
des Agens et Adjoints municipaux, jusqu'à Pan XI» $
v.ol. in 8vo.
Manuel alphabétique des Maires, de leurs Adjoints et des
Commissaires de police, contenant le texte ou l'analyse
des lois et réglemens relatifs aux fonctions dont ils sont
chargés, avec les formules des différens actes et des in-
structions particulières, sur leurs attributions respec-
tives. Nouvelle édition, 2 volumes in 8vo. de 1200
pages.
Nouveau Guide des Maires et Adjoints, et Commissaires
de police, contenant le texte ou l'analyse raisonnée,
par ordre alphabétique, des lois, décrets et réglemens
relatifs à leurs fonctions, jusqu’à ce jour, sur les de-
voirs et obligations des maires et des commissaires de
police, in gvo.
Mémoire sur les attributions des Conseils généraux de dé-
partement, in 8vo.
Recueil des lettres circulaires, Instructions, Discours, et
autres actes publics, émanés de M.François (de Neuf-
château) pendant ses deux exercices du ministère de
l'Intérieur, 2 vol, in 4to.
Etat de la Légion d’honneur, ou Recueil contenant les
noms, grades, nature des distinctions, dates des bre-
vets, titres qualités et fonctions publiques de tous les
membres composant la Légion, selon Pordre de leur
nomination depuis Pan X, jusques et compris le 14
brumaire an XI 1 » précédé de la collection des Lois,
Décrets et Arretés relatifs à la création, à l'organisa-
tion , et à la dotation de la Légion, un fort volume,
format m gvo.
Traité sur les Conflits d'attribution, ou Recueil des lois,
arrêtés et décrets concernant Porgamsation et les attri-
butions du Conseil d’Etat, et la compétence des auto-
rités administratives et judiciaires, depuis 1789 jusqu’à
l$o5, i vol, in 12.
W, Wagner
Kassel
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