N 8 is.
Kassel,
Sonnabend den-o. Februar iZiz
keulIIetoiL
des Westphäli scheu
-der Supplement
Moniteurs.
THEATRE ROYAL.
SPECTACLE du 12 Février iZrZ»
La Famille extravagante , la Partie de chasse
d'Henri IF,
La Reine, épouse^de Louis XV, sortait de la représenta
tion'd’un drame qui avait été sifflé, et selon i’usage de ce
rems, le célèbre actenr Le Kain, portant un flambeau,
éclairait S. Al dans l’escalier. M. I+e Kaitt . lui dit cette
Princesse , commit U pouvez vous recevoir d'aussi mauvai
ses pistes ? Madame, répondit-il, -c’jsi le secret ns •
LA COMEDIE. . La reine, satisfaite de ^tte répons« i»gé-
uieAise, ne lui en demanda pas davantage.
En effet il y a peu de mots qui tranchent un ausgi grand
nombre de questions, Il s’applique également bien à la
théologie, à la jurisprudence, à la politique e; à l’institut
Mais, pour nous renfermer .dans le domaine de notre .cri
tique, c’est particulièrement au théâtre qu’il tt otive une ap
plication journalière. ; Que l’on me demande par exemple,
Pourquoi Von no»»?! -a donné lundi le Chateau de Monteuéto, -
que nous avons vu il Vy a .guêiephisd’uü nio«’-' je tad:î,Tiv
à la question, j’écarte toutes les difficultés en répondant:
.c'est le secret de là comédie ! et ce grand secret, le vyiei.
On a dit au principal acteur de çette piècè : vous avez la >'
taille, les proportions, faction et l’organe propres a carac
tériser un tyran; vous avez fait illusion dans .ee rôle; c’en
était assez pour s’attendre à l’y voir reparaître bientôt.
Mais la principale actrice -n’a .fias tout-à-fait les mêmes
avantages dans le rôle de Laure; elle ne s’en charge que
par zèle, il faudrait avoir égard à cela. — -Eh 1 vraiment
Messieurs les critiques, nous dira-t-on, ignorez-vous que
nous c r aignpns les comparaisons, que nous n’aimons pas à
partager les applaodfssoqtens avec d’autres, et qu’en vrais
tyrans, nous voulons toutou rien?— Vous «’êtespas orfè
vre , Monsieur josse* vous êtes .régisseur , et voilà le secret
de la comédie'. Malheureusement vos succès n’ont pas ré
pondu cette fois à ?/os intentions; vous aveé débité votre
rôle snr le ton d’une bruyante et monotone litan e, sans
inflexion, sans transitions, sans couleur. Vous endormiriez-
vous au bruit de nos éloges?
{>1 bon me presse sur un autre objet et que l’on veuille
absolument savoir pourquoi telle actrice que des circons
tances '»impérieuses ont forcée de ‘s’éloigner pour un tenis
de la scène, -pourquoi telle autre, dont l’absence-n’a pas
de motif-connu, paraissent se faire un jeu de notre attente
et mettre au plus haut prix le plaisir que nous aurions à
les revoir, j’ai le mot de l’énigine, et je m’écrie sans
hésiter: Cest le secret de la comédie 1 . . . Nous invitons
nos lecteurs à faire de fréquentes applications de cette mer
veilleuse expression; ils verront qu’il en est peu dont le
sens soit aussi étendu et qui offre un aussi grand nombre
de solutions. Mais noqs voici bien loin .de la Famille ex
travagante.
Le Grand , auteur de cette pièce nâquit à Paris, le jour
que Mp Itère mourut, en 1673. il fut en même unis auteur
et acteur. 11 a. laissé un grand nombre de pièces, oû bril
lent l’esprit et la gaîté. On voit encore avec plaisir, l’Epreu
ve réciproque, l’Aveugle clairvoyant, le Roi de Cocagne et '
plusieurs autres. Il est probable qu’il avait quelque défaut
personnel qui empêchait ¡es spectateurs de l’accueuillir favo-
rablemeut. On en juge par ces derniers mots d’une haran
gue qu'il leur adressa: Messieurs, leur dit-il, il vous ,
vous est plus facile de vous accoutumer -â ma figure, qu’à
moi d’en changer. -Cette pièce qu’on peut qualifier de fo
lie a été assez bien jouée.
L* partie de Chasse d'Henrt) IV. est une .de ces pro
ductions heureuses, qui portent avec elles leur brevet d’im
mortalité, C’est à son héros .qu’elle doit la plus grande
partie de -son succès , .et son .héros est ¿celui de toutes les
nations. Valeur dans les combats, courage à toute .épreuve
dans l’adversité, modération dans la prospérité, telles furent les
qualités de ce héros. Avec d'aussi beaux droi.s à l'intérêt
universel, la pièce d e Col.'é ne pouvait manquer de réussir,
et sa fortune passa eh effet les espérances de l’auteur. Sans
parler des souvenirs qu’elle /éveiile, on se plaît toujours à
cas rapprochemens du sceptre et de -la houlette. On aime
\ yn:r quelque fois l'homme ¿'smiillfr J’lpp c^l de la puis
sance, et venir, jiomme ies dieux de l’antiquité, se confon
dre avec les humbles mortels. . Il semble d’ailleurs qu’il
soit de la destinée des rois de yie paraisse jamais plus
grands que lorsqu’ils veulent bien pendant quelques instaus
se mettre au niveau de leurs sujets.
Cette pièce n’a pas fait tout le plaisir qu’on peut en
attendre à ce" théâtre, , parce que Collignon n’a pas toutes
les quahtés nécessaires à son rôle^ Son âge, sa taille, le
son faible et trop élevé de sa voix, nuisent à l’illusion.
Mde. Préhaubert et Mlle. Clara ont été très naturelles . et
■ Beurdais serait encore meilleur s’il mettait dans son jeu
plus de rondeur et de bonhomie, et s’il était -moins enfa
riné. ' C.
PrafLkturversügyngen und Bekanntmachun
gen anderer bffeml. Behörden.
Lirkularschreiben an die Herrn sianton-^
M al ree .des F u l d.a - D ex ar tcme n te.
Herr Kanton, Maire! Sr. Existent der Herr Kriegs, '
Minister haben mich benachrichtigt, dLßme r-ere West,
phälil'che Miiitaire, welche zu den verschiedenen
Corps der Armee gehören und einzeln zurück gekvmr
men sind, sich ihrer Hetmach befinden ohne hierzu
die Erlaubniß ihrer Chefs -erhalten zu haben. Da
die Verpflichtung dieser Mlitaire zum ferner» Dienst
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